mardi 26 novembre 2019

Nous les garçons et le filles septembre 1964


"C'est moi qui ai inventé les Beatles"
Des jeunes filles Anglaises se roulent par terre au spectacle et parfois dans la rue, des spectateurs Anglais interrompent par leurs rappels le "God Save The Queen" traditionnel des fins de spectacle, la police Anglaise doit mobiliser ses forces pour autre chose que les fêtes du Couronnement, la population Anglaise est plus émue que lorsque Napoléon 1er concentrait ses troupes à Calais, quatre chanteurs yé-yé Anglais ont été présentés à des membres de la famille royale Anglaise. Beau résultat n'est-ce pas ?

"C'est moi qui ai inventé les Beatles"
par Georges Bernard SHAW, humoriste irlandais né à Dublin en 1856, mort en Angleterre le 2 novembre 1950. Les Anglais firent, toute sa vie durant, les frais de son humour assez cruel. La rédaction de "N.G.F" doute beaucoup de l'honnêteté de ce texte, mais le propre de certains humoristes étant la mauvaise foi...

"Le phénomène Beatles est un phénomène social, tant ses répercussions sont grandes en Angleterre. Les sociologues anglais l'ont expliqué en long, en large et en travers. Mais ils ont oublié les Irlandais. Les Anglais en général et les sociologues anglais en particulier oublient toujours les Irlandais. Le plus gros défaut des Anglais n'est-il pas d'être seulement Anglais ?

Etudions la carte de cette province irlandaise appelée Grande-Bretagne, sans insister outre mesure sur le caractère évidemment prétentieux de cette appellation. Georges, Paul John et Ringo viennent de Liverpool, vieux port situé sur la côte ouest, donc tourné vers l'Irlande. Or l'Irlande fière et sauvage a toujours désiré son indépendance et a bien failli réussir puisqu'elle est coupée en deux, une moitié à statut anglais, l'autre à statut Irlandais. D'autre part, contrairement à ce que l'on croit communément, je ne suis pas mort. 

Et les Beatles c'est une idée géniale. Premier facteur : je suis vivant, et bien vivant car l'humour conserve. D'abord parce que je ne suis pas Anglais, ensuite parce que j'ai des références: j'écrivis voilà quelques années déjà quelques chefs-d’œuvre de l'art dramatique parmi lesquels un "César et Cléopâtre" dont je suis assez content et qui fit trembler la dynastie anglaise sur les bases du palais de Buckingham. Mais allons aux effets de ma dernière trouvaille : des jeunes filles ANGLAISES se roulent par terre au spectacle et parfois dans la rue, des spectateurs Anglais interrompent par leurs rappels le "God Save The Queen" traditionnel des fins de spectacle, la police Anglaise doit mobiliser ses forces pour autre chose que les fêtes du Couronnement, la population Anglaise est plus émue que lorsque Napoléon 1er concentrait ses troupes à Calais (je suis d'ailleurs aussi l'auteur de cette idée mais c'est une autre histoire), quatre chanteurs yé-yé Anglais ont été présentés à des membres de la faille royale Anglaise. Beau résultat n'est-ce pas ? 

Mais cela n'est pas fini, vous verrez. Dans quelques mois, la première leçon de la méthode Assimil ne sera plus "My Tailor is Rich" mais "My Beatle is Rich". Je compte passer un accord avec les éditeurs. Et un film va sortir. Comme on a refusé d'inscrire mon nom au générique, je ne saurais vous en parler, mais ce sera peut-être, grâce à moi, le plus grand évènement de l'histoire Britannique depuis Henri VIII et les orgies du Camp du Drap d'Or. N'importe comment, je ne vais jamais au cinéma, le manque d'air est mauvais pour l'humour. Alors, si vous voulez en parler vous-même...

G.B.S
P.c.c. Claude KROES.

Ils sont quatre, et ils courent. Poursuivis par des filles stridentes, accompagnés d'un vieil et digne Gentleman, le grand-père spontané de Paul, "Mixing" John McCartney, qui découvrira vite, au cours des mille et une péripéties de la tournée, qu'il faut diviser pour régner. Shows, conférences de presse où l'humour célèbre des Beatles n'est pas si bien évoqué, répétitions, essayages, évasions de Ringo..., la vie des quatre grands du music-hall semble avoir sauté sans détour à l'objectif, le mouvement est rapide, les fafs anglo-saxons dans la mesure du possible. Les auteurs parlent de film-vérité, mais l'expression dut trop longtemps à la mode pour être vraie. Ils ont su faire du bon documentaire, du documentaire drôle qui surprend chaque fois et n'ennuie jamais.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire