vendredi 22 novembre 2019

Top Réalités Jeunesse Octobre 1964


4 Garçons dans le Vent
J'ai follement aimé ce film... qui est l'événement de la rentrée. Quand on assiste à une réussite, il est bien difficile de savoir qui louer le premier, du metteur en scène, du directeur de la photographie, des Beatles auteurs, des Beatles interprètes ou des Beatles musiciens...
"Top Realités Jeunesse" est un hebdomadaire de petit format destiné aux jeunes et, plus précisément, aux adolescents. C'est un magazine à vocation généraliste qui traite avec rigueur et sérieux d'une grande diversité de sujets. Qu'on en juge rien qu'au sommaire de ce numéro 307 du 4 octobre 1964 : des pages "Actualités" sur ce qui se passe un peu partout dans le Monde, des pages "Technique" avec un grand reportage sur le salon de l'auto, des pages "Lecture", "Histoire" (avec un amusant clin d'œil aux "Beatles de l'Empire"), "Sports", "Spectacles", "Musique" et "Variétés". Sans oublier des rubriques "Courrier", "Jeux", "Votre avenir" qui propose chaque semaine un zoom sur une profession, "Mode - Maison" et "Humour".

Bref, un magazine très complet. Et ce, toutes les semaines.

C'est dans la rubrique "Spectacles" que l'on trouve deux articles consacrés aux Beatles, à l'occasion de la sortie du film "4 garçons dans le vent". Le premier des deux articles n'est ni plus ni moins que le récit du scénario du film, fidèlement raconté scène après scène. Le second est une excellente critique du film, due à la plume d'une dénommée Françoise Moreau. Pour une fois, l'auteur de la critique ne cherche pas à caricaturer les Beatles, ni à les tourner en dérision. Elle a aimé le film, les Beatles et le dit avec beaucoup de simplicité et de sincérité.

Pour la seconde fois en cette année 1964, les Beatles font la couverture d'un numéro de "Top Réalités Jeunesse", ce qui se reproduira encore une fois quelques années plus tard, avant que cette publication ne cesse d'exister.

L'ECRAN CHEZ VOUS

4 Garçons dans le vent
Film de Richard Lester.
Les Beatles : John Lennon, Paul McCartney, George Harrison et Ringo Starr. Grand Père : Wilfrid Brambel. Norm : Norman Rossington.

Quand on est quatre garçons pleins de talent, qu'on a des shows à présenter de tous les côtés et des milliers de fans, la vie est trépidante. Echappant de justesse à leurs admirateurs, les Beatles parviennent, ce jour là, à sauter dans le train qui les emmène à Londres pour une émission à la TV. Un curieux vieux monsieur est déjà installé dans leur compartiment. "Qui est-ce ?" demande George. "C'est Grand Père" répond Paul.

Grand-Père, jugé "gentil et très propre", est adopté par les Beatles. Surgit un voyageur grincheux. Chassés de leur compartiment, les Beatles vont retrouver Norm, leur manager, au wagon-restaurant. "Où est passé Grand-père ?" Disparu ! C'est dans le fourgon aux chiens qu'ils le retrouveront et là, loin des voyageurs hargneux, les Beatles se déchainent dans un récital qui n'était pas prévu au programme.

Arrivés à Londres, tout se complique. Grand-Père veut "diviser pour régner". Ringo avec son nez trop long, lui paraît la proie rêvée. "Tu vis en vase clos, il faut te libérer, respirer !". Ringo ne fait ni une ni deux. Déguisé pour ne pas être reconnu, il déambule dans les rues sans se soucier de l'émission qui approche. Folle promenade, gaieté et poésie, mais qui se termine au commissariat de police.

A la télévision, c'est l'affolement. "Où est passé Ringo ? L'émission commence dans quelques minutes". Le réalisateur de la TV frôle la dépression nerveuse. Apprenant que Ringo est au commissariat, les Beatles foncent dans la rue et, dans une sorte de ballet farfelu, ramènent à bon port Ringo, l'air ahuri, et Grand-Père qui s'était lui aussi fait arrêter. Les gags se succèdent sur leur passage.

C'est l'enthousiasme, c'est le délire ! Arrivés juste à temps sur le plateau, les Beatles se livrent à une démonstration éblouissante de leur talent. Ils sont pourtant, ou plutôt ils devraient être, épuisés. La journée a été une succession d'épreuves : conférence de presse, répétitions, essayages, maquillage et pas le temps de s'asseoir cinq minutes à table. Pourtant ce ne sont que hurlements de joie !

Dans la foule des auditeurs, un vieux monsieur enthousiaste garde les mains jointes. C'est Grand-Père, menottes aux mains. Il s'éclipsera comme par miracle au bon moment. Pour les Beatles c'est maintenant une nouvelle galopade pour échapper à leurs fans. Ils attrapent au vol un hélicoptère "B.E.A.-tles" qui les emmène vers un nouveau show. Nous venons de passer trente six heures de folie avec les Beatles !!

CINÉMA

4 Garçons dans le Vent
Scénario :
Pour ainsi dire il n'y en a pas !... Un jour banal entre tous, on suit les Beatles. Ils arrivent dans une ville, donnent une conférence de presse, répètent.. C'est la représentation avec les frénétiques acclamations de leurs fans. Puis, à toute vitesse, ils sautent dans l'hélicoptère qui les emmène jusqu'à leur prochain gala...

J'ai aimé :
- Follement ce film... qui est l'événement de la rentrée. Quand on assiste à une réussite, il est bien difficile de savoir qui louer le premier, du metteur en scène, du directeur de la photographie, des Beatles auteurs, des Beatles interprètes ou des Beatles musiciens..
- L'idée de R. Lester qui a eu le bon goût de présenter ces supers vedettes internationales que sont les Beatles sans aucun artifice.
- Le découpage Flash, bref, court, rapide, qui donne le côté "pris sur le vif" d'un reportage de télévision réussi.
- Le charme des quatre jeunes anglais en chemise blanche et col de velours. Un peu distraits, un peu drôles, un peu romantiques, un peu farfelus.
- Les ravissantes chansons de John Lennon et Paul McCartney.
-Découvrir les Beatles-comédiens, exquis et spontanés, avec une mention particulière pour Ringo Starr : un Grand Acteur ...
Je donne à ce film : 18 sur 20.
Françoise Moreau.




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